Juillet 2014

 La misère se voit-elle moins au soleil ?

Sous les pavés, la plage... C'est l'été dans les cités.

Elections finies, sauf la sénatoriale mais elle mobilise peu l'opinion, et coupe du monde de football presque finie aussi, en tous cas pour l'équipe de France et l'Equipe d'Algérie, sans parler du Brésil.

Bref, il ne va bientôt plus rester que la canicule ou le Ramadan comme sujet de conversation.

Et pourtant, c'est toujours en été que les rentrées se préparent. L'été n'est pas une morte-saison.

Il est bien trop tôt pour se risquer à un bilan des promesses, sauf en matière de football.

Pour le reste, les problèmes de fond ne changent pas.

L'humoriste niçoise Noëlle PERNA (*) l'a bien résumé en comparant la situation à "un seau percé".

Le bon sens voudrait que l'on bouche les trous ou que l'on change le seau. En France, on préfère remettre de l'eau. Financer - y compris à perte - la "paix sociale" est plus simple (tant que la pression fiscale le permettra) que de réfléchir véritablement aux problèmes de fond :

- L'afflux régulier des demandeurs de logement (sociaux ou non), avec ou "sans papiers".

- Le manque de terrains pour construire ou réhabiliter à un prix acceptable pour pouvoir loger.

- Le peu de vraies sanctions pour ceux qui violent régulièrement les petites lois de la République

(*) N.B.: Ne ratez pas Noëlle PERNA, passez voir son site Internet officiel et surtout son nouveau spectacle, tant qu'il reste des places... Et je ne touche pas un centime sur le prix des chaises !!!

Faute de traiter le fond (foncier) pour le moment, on se reporte sur la forme.

Faute de pouvoir ralentir les demandes, on essaie de récupérer les squats.

Quand à la "contrainte pénale" faut-il en rire ou en pleurer ?

Ceci dit, juillet s'annonce comme un bon mois, même si tout le monde sait (et espère) que la France entière vit au ralenti entre le 14 juillet et le 15 août.

Ce qui est assez désespérant, quand on le vit de près, c'est de voir qu'il y a plus d'énergie déployée à retarder ou entraver ceux qui veulent faire avancer les choses sur le terrain, que de moyens réellement attribués. Comme avant. Comme souvent. On compte ses petits sous au coin de son petit feu.

On ne donne vraiment que là où l'on sera sur la photo. Dommage.

Dommage, mais ce qui est logique administrativement ou financièrement est rarement ce qui sera innovant ou performant.

Quand on préfère la climatisation des bureaux au dialogue dans la rue, l'été n'est qu'un temps de répit.

Avant la fin de l'été, un nouveau flot arrivera, et s'il n'est pas anticipé par autre chose que de fines excuses administratives, la rentrée pourrait être rude...

A suivre...

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